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Biotopia, l'exposition interactive au Pavillon de la Citadelle de Namur, accueille les rotifères du Professeur Karine Van Doninck

Biotopia, contraction de Biotope et Utopie (Utopia en anglais) nous plonge dans l’univers des êtres vivants qui peuplent notre planète. L’exposition interactive rassemble plus de 30 œuvres, projets de recherche et d’innovation technologique qui interrogent par les sens notre rapport au vivant et à l'environnement. Parmi ceux-ci, une installation « Rotifer (a)live » inspirée du projet de recherche RISE de Karine Van Doninck, en collaboration avec les artistes Ohme & Aiko Design et les équipes de recherche à l’ULB et à l’UNamur.

Rotifer (a)live

« Rotifer (a)live » est une installation qui fait voyager les visiteurs dans le monde du laboratoire de recherche en biologie. Elle donne un aperçu de la science et des découvertes fascinantes faites sur les rotifères et présente les modules aérospatiaux high-tech qui les ont transportés dans l’espace dans le cadre du projet RISE (Rotifer in Space), financé par BELSPO et l’Agence Spatiale Européenne (ESA).  Ces animaux, qui évoluent sur la terre depuis plus de soixante millions d’années incarnent un scandale en biologie évolutive : les femelles asexuées se clonent sans aucune intervention de mâles… De plus, ces animaux microscopiques sont particulièrement robustes.  Ils peuvent résister à des conditions extrêmes, raison pour laquelle ils sont proposés comme nouveau modèle biologique de la recherche spatiale. 

RISE en un coup d’oeil

Comment, dans le cadre des futures missions d’explorations spatiales de longue durée prévues vers la Lune et vers Mars d’ici quelques années, les astronautes pourront-ils mieux résister aux effets néfastes et prolongés de l’apesanteur et de fortes doses de rayonnements cosmiques ? Comment, de manière plus globale, des êtres vivants peuvent mieux s’adapter à des environnements extrêmes ? C’est à ces diverses questions que le projet RISE mené par l’UNamur et le SCK CEN en collaboration avec l’ULB entend pouvoir apporter des réponses et des résultats scientifiques. Ce projet a pour objectif de comprendre et d’analyser les mécanismes de résistance du rotifère Adineta vaga, un petit animal mesurant moins d’un millimètre de long, dans des conditions extrêmes, comme l’espace. Les rotifères évoluent sur la terre depuis plus de soixante millions d’années incarnent un scandale en biologie évolutive : les femelles asexuées se clonent sans aucune intervention de mâles… De plus, ils sont particulièrement robustes.  Ils peuvent résister à des conditions extrêmes telles que la dessiccation ou la congélation. Ils montrent également une radiorésistance incomparablement supérieure à celle de l’humain ou de n’importe quel autre animal sur terre.

Les rotifères ont volé à deux reprises vers la Station Spatiale Européenne (ISS).  En décembre 2019, il s’agissait de tenter de comprendre comment ces micro-organismes étaient affectés par le voyage spatial et les conditions dans l’ISS.  En décembre 2020, l’autre expérience visait à savoir si les mécanismes de réparation de l’ADN et de la reproduction étaient affectés par l’environnement spatial.

Ce projet est l’histoire incroyable d’une collaboration entre des femmes et des hommes de différentes institutions. Les biologistes Karine Van Doninck (UNamur – ULB) Boris Hespeels (UNamur) et Victoria Moris (UNamur), les physiciens Stéphane Lucas et Anne-Catherine Heuskin (UNamur), et les radiobiologistes Sarah Baatout et Bjorn Baselet (SCK CEN) travaillent ensemble afin de mettre en œuvre ce projet de recherche RISE. Cette étude n’aurait pu se dérouler sans la subvention de l’ESA et de Belspo (PRODEX) et de l’expertise en ingénierie de Kayser Italia qui fournit les modules dans lesquels sont intégrés les rotifères pour leur voyage dans l’espace.

Le projet RISE est réalisé dans le cadre d'un programme et financé par l'Agence spatiale européenne (ESA) et la Politique scientifique fédérale belge (BELSPO) dans le cadre du programme PRODEX.

Plus d’infos sur les rotifères sur le site internet du projet RISE...

Biotopia au Pavillon de la Citadelle de Namur

Situé sur l’Esplanade de la Citadalle de Namur, à l’arrivée du téléphérique, le Pavillon est un centre d’exposition, d’expérimentation et d’innovations qui décloisonne les disciplines et s’empare simultanément des arts, des sciences et des technologies. Malgré son allure de station astronomique, le Pavillon ne vient pas de Mars.  Il est le fruit de l’imagination de Patrick Génard, architecte d’origine namuroise basé à Barcelone.  De par sa durabilité et ses performances énergétiques, ce bâtiment éco-design se veut un symbole architectural fort et est considéré comme l’un des plus réussis des 53 pavillons conçus dans le cadre de l’Exposition Universelle de Milan en 2015. Sa physionomie a également été pensée pour rendre hommage à l’histoire de la Belgique. Son long couloir évoque les fermes ardennaises tandis que le dôme est un clin d’œil aux serres royales de Laeken.

A voir aussi à Biotopia, parmi les 30 œuvres, une installation qui présente des coquillages, imprimés en 3D en résine transparente, utilisés par les bernard-l’hermite sur lesquels des paysages urbains ont été installés, des porcelaines colorées par des nanostructures de mélanine qui imitent les couleurs naturelles de scarabées ou de papillons ou encore des exemples de matériaux innovants issus de la fibroïne de soie, omniprésents dans des applications diverses, notamment des dispositifs biomédicaux et optiques.

Plus d’infos sur l’exposition Biotopia ici…