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Les travaux de chercheurs de l'UNamur repris dans le rapport «Pauvreté et prospérité partagée 2022» de la Banque Mondiale

Ce rapport fournit à un public mondial les estimations les plus récentes et les plus précises sur les tendances de la pauvreté mondiale et de la prospérité partagée. Ce rapport reprend de façon approfondie les travaux de recherche sur la pauvreté multidimensionnelle d’un groupe de chercheurs de l’Institut DEFIPP de l’UNamur.

Pendant plus de deux décennies, l'extrême pauvreté n'a cessé de reculer. Aujourd'hui, pour la première fois depuis une génération, la lutte contre la pauvreté a subi son pire revers. Le rapport fournit de nouvelles données et analyses sur les causes et les conséquences de ce renversement et identifie les principes politiques que les pays peuvent utiliser pour le contrer. Il présente également de nouvelles estimations des impacts du COVID-19 sur la pauvreté et les inégalités dans le monde.

Exploitant de nouvelles données provenant d'enquêtes de première ligne et de simulations économiques, il montre que les pertes d'emplois et les privations liées à la pandémie dans le monde frappent durement les personnes déjà pauvres et vulnérables, tout en modifiant en partie le profil de la pauvreté mondiale en créant des millions de « nouveaux pauvres ».

En outre, le rapport innove en analysant conjointement trois facteurs dont la convergence est à l'origine de la crise actuelle et étendra son impact à l'avenir : la pandémie de COVID-19, les conflits armés et le changement climatique.

Un chapitre de ce rapport, publié le 5/10/2022, est consacré aux questions de mesures des différentes dimensions de la pauvreté (pages 99-102).

Comment mesurer le bien-être d’une société ?

Les Professeurs Jean-Marie Baland, Guilhem Cassan et Benoît Decerf de l’Institut « Development Finance & Public Policies » (DeFIPP) de l’UNamur se sont intéressés à cette question.

Comme souligné dans beaucoup d'expressions populaires telles que "L'argent ne fait pas le bonheur" ou "Mieux vaut être pauvre et bien portant que riche et malade", le bien-être est, par essence, complexe et multi-dimensionnel.  On peut être en situation de privation dans une dimension (par exemple, pauvre en revenu) mais pas dans une autre (par exemple, être en bonne santé).

Comment dès lors mesurer cet état de manière simple et fiable ? De nombreux travaux ont porté sur cette question. Les chercheurs proposent de mesurer le bien-être humain à l'aide de l'espérance de vie ajustée sur la pauvreté (PALE - Poverty-Adjusted Life-Expectancy), un indice synthétique qui agrège les pertes de bien-être résultant de la pauvreté et de la mortalité observées sur une période donnée. La pauvreté et la mortalité sont sans doute les deux principales sources de perte de bien-être : la pauvreté réduit la qualité de vie tandis que la mortalité réduit la quantité de vie.

Cet indicateur a plusieurs avantages : il résout certains problèmes théoriques des autres mesures proposées antérieurement, il est facile à mettre en œuvre et il est très facilement interprétable. Ces derniers points sont importants car ils impliquent que cette mesure peut à la fois être largement utilisée et également largement commentée dans les médias grand public.

Les publications des chercheurs

 

Contact : Guilhem Cassan - guilhem.cassan@unamur.be