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Erasmus +, du Burkina Faso à l’UNamur : « Nous avons découvert un sens de la proximité très important »

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De gauche à droite : René Robaye, Mathieu Traore et Gnoari Tankoano

Doctorants originaires du Bukina Faso, Gnoari Tankoano et Mathieu Traore viennent de passer trois mois au sein de la Faculté de droit de l’UNamur. Un peu plus tôt, c’est le professeur namurois René Robaye qui s’était rendu à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, pour un court séjour académique. Des échanges rendus possibles grâce au programme Erasmus + International Crédit Mobility et le Service des relations internationales de l’UNamur. Retour sur cette expérience enrichissante tant sur le plan académique qu’humain.

« C’est une expérience que je recommanderais à tous mes collègues : pour les personnes rencontrées, pour les ressources auxquelles j’ai pu avoir accès, pour les connaissances partagées, pour la découverte de cette région et de ce pays ». Mathieu Traore ne tarit pas d’éloges en évoquant le séjour qu’il vient de passer à l’UNamur. Doctorant en droit au sein de l’Université Thomas Sankara il a intégré d’avril à juillet la Faculté de droit de l’UNamur. Principal objectif ? Donner un coup d’accélérateur à sa thèse. « Je travaille sur la thématique de la subordination juridique dans les entreprises de livraison comme Uber. Grâce à mon séjour à l’Université de Namur, j’ai pu rencontrer des experts dans ce domaine, comme le professeur Hervé Jacquemin. J’ai également pu rencontrer des praticiens et j’ai eu accès à la documentation de la Faculté de droit, bien plus fournie que celle dont nous disposons à Ouagadougou. Tout cela représente un apport très enrichissant et aujourd’hui, je repars au Burkina avec ma thèse presque terminée », se réjouit Mathieu Traore.

Gnoari Tankoano vient lui aussi de vivre la même expérience. Tout comme Mathieu Traore, il poursuit actuellement son doctorat en droit au Burkina Faso et a pu bénéficier d’un financement européen pour effectuer un séjour de recherche de trois mois à Namur. « Ma thèse porte sur les responsabilités des intermédiaires d’internet. Venir à Namur m’a permis d’accélérer mes recherches ». Les rencontres avec de nombreux membres du CRIDS (Centre de recherche Information, Droit et Société) et de la Faculté d’informatique, ainsi que l’accès à des ressources documentaires sur sa thématique de recherche, lui ont permis d’enrichir sa thèse.

Au-delà du bénéfice engendré pour la réalisation de leur thèse, les deux doctorants voient aussi dans cet échange international une réelle plus-value humaine. « Nous avons rencontré des professeurs qui se sont montrés très disponibles pour nous. Nous avons été particulièrement surpris par leur simplicité, leur accessibilité : à l’UNamur, il n’y pas de murs entre les professeurs, les étudiants et les chercheurs. C’est extrêmement enrichissant sur le plan humain et cela facilite également la transmission des connaissances », soulignent les deux doctorants.

De l’UNamur au Burkina Faso : un exemple de mobilité internationale

Durant leur séjour à l’UNamur, les deux doctorants ont pu compter sur l’accueil et l’encadrement du professeur René Robaye. Ce dernier connait bien le Burkina Faso et plus particulièrement l’Université Thomas Sankara, avec laquelle l’UNamur est liée depuis plus de 50 ans (lire par ailleurs) : il y a séjourné à diverses reprises pour partager ses connaissances. « Dernièrement, j’y suis allé pour donner un cours aux étudiants de master en droit. L’objectif est de partager nos connaissances et nos expertises avec nos collègues de Ouagadougou. Nous pouvons également leur fournir de la documentation juridique à laquelle ils ont difficilement accès », détaille le professeur Robaye. À l’avenir, avec l’appui du Service des relations internationales de l’UNamur, René Robaye souhaite renforcer les liens avec l’Université Thomas Sankara, dans le cadre des programmes financés par le Fonds de la politique extérieure de l’UE et par la coopération au développement belge, en accueillant régulièrement des doctorants pour des séjours de courte durée. « Nous avons aussi le projet d’organiser une fois par an, à Ouagadougou, un séminaire de droit où des professeurs et chercheurs des deux institutions auront la possibilité de travailler ensemble. Et notre souhait serait aussi que l’UNamur puisse participer à la création d’un centre de documentation à Ouagadougou, qui permettrait aux enseignants et chercheurs d’avoir accès à des contenus juridiques numériques. »

Cet échange entre l’Université Thomas Sankara et l’UNamur est un exemple parmi d’autres de la politique de mobilité internationale promue à l’UNamur et rendue possible grâce au soutien des fonds européens et internationaux de mobilité.

50 ans de lien avec l’Université Thomas Sankara

A la fin des années 1970 et à la demande de la coopération belge, Etienne Cerexhe, alors doyen de la Faculté de droit de l’UNamur, fonda l’École supérieure de droit de Ouagadougou. Cette dernière est devenue la Faculté de droit de l’Université Thomas Sankara. Entre les deux institutions, les liens restent étroits, comme en témoigne cet échange international impliquant des doctorants du Burkina Faso et le professeur René Robaye.

 

Contact : Service des relations internationales - international-relations@unamur.be
Plus d'info : https://www.unamur.be/international/mobilite-out-programmes