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Rendre le CEB accessible à tou.te.s

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Illustration Adobestock

L’épreuve de compréhension à l’audition du CEB ne prenait pas en compte la situation des élèves sourds. Pour remédier à cela, l’équipe de recherche en Langue des signes de Belgique francophone (LSFB) de l’Université de Namur traduit, depuis plus de 10 années, les compréhensions à l’audition en capsule vidéo en LSFB.

École et Surdité de Sainte-Marie : les débuts

En septembre 2000, le projet d’une classe d’enseignement bilingue en français et langue de signes de Belgique francophone voit le jour, grâce à la collaboration entre l’ASBL École et Surdité et la Communauté Scolaire Sainte-Marie, en partenariat avec l’Université de Namur. L’objectif est que des petits groupes d’élèves atteints de surdité et malentendants puissent être accueillis dans des classes ordinaires, en suivant le même programme et en participant aux mêmes évaluations. La particularité de cet enseignement est que la langue des signes est utilisée pour les échange oraux, et le français pour les échanges écrits.

La question de l’égalité s’est posée lorsque les élèves sourds et malentendants sont arrivés en 6e primaire, année de leur CEB. En effet, une épreuve de compréhension à l’audition est demandée. Durant celle-ci, l’enregistrement d’un texte est diffusé, afin d’évaluer les compétences de compréhension d’un texte à l’oral. Pour les élèves ne pouvant pas entendre, il a fallu adapter l’épreuve de manière à ce qu’ils puissent y participer également.

La traduction des épreuves

Laurence Meurant, responsable de l’équipe de recherche en LSFB à l’Université de Namur, s’est chargée de réunir les personnes nécessaires à la traduction de l’épreuve. Elle s’est entourée d’interprètes et de locuteurs en LSFB, et d’enseignants afin de vérifier que l’objectif pédagogique de l’épreuve reste fidèle. Ensemble, ils adaptent quelques épreuves certificatives du CEB et du CE1D qui évaluent les compétences « savoir parler » et « savoir écouter » en français ou en anglais.

Concrètement, le LSFB-Lab reçoit les textes qui seront diffusés pendant les épreuves ainsi que les questions de l’évaluation et ils les traduisent en langue des signes de Belgique francophone sous forme de capsules vidéo. Celles-ci sont diffusées sur des ordinateurs pour les élèves sourds et malentendants. Les élèves sont ensuite à leur tour filmés pour répondre aux questions de l’évaluation en LSFB, et les fichiers vidéo seront utilisés pour la correction de l’épreuve.