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Résidence Art&Sciences à l'Observatoire

En avril dernier, un appel à candidature était lancé par le KIKK pour une collaboration entre Sciences et Art sur la thématique de l’astronomie. Du lundi 7 juin au samedi 10 juillet, l’Observatoire Astronomique de l’UNamur accueillera deux artistes entre ses murs. Amélie Bouvier développera un projet autour des « New Celestial Mechanics » et Lucien Bitaux traitera de « l’exploration hyperspectrale ». Un mois durant lequel les deux artistes pourront consacrer leur temps à leurs projets d’Art et de Sciences en lien avec l’astronomie, au cœur d’un lieu unique.

Il s’agit de la première édition de ce projet en collaboration avec le programme STARTS, le KIKK, le Delta (espace culturel de la Province de Namur), le TRAKK (hub créatif et Fab Lab de Namur) et l’Observatoire Astronomique de l’UNamur. Une idée qui a rencontré un grand succès, car plus de cent candidatures ont été reçues pour participer au projet.

André Fuzfa, directeur de l’Observatoire Astronomique de l’UNamur, se réjouit d’accueillir ces deux artistes cet été. Pour lui, les domaines de l’art et de la recherche se complètent harmonieusement : « L’Art travaille sur la recherche de la beauté, tandis que la recherche cherche la vérité. » Il ajoute que « les artistes auront l’occasion de développer leurs projets et leurs inspirations dans ce lieu magique qu’est l’Observatoire ».

Amélie Bouvier - New Celestial Mechanics

« Pendant la période de résidence à l’Observatoire Astronomique de UNamur, j’aimerais mener un projet de recherche sur l’impact des débris spatiaux pour l’avancée scientifique et les menaces qu’ils représentent pour l’observation du ciel.

Le projet de recherche se propose de mettre en lumière une approche métaphysique de la beauté et de la poésie logées dans les incertitudes scientifiques. Il tend à suggérer la fragilité de nos acquis en soulevant ce problème contemporain : pourrons-nous continuer à observer le ciel depuis le sol et à rêver d’autres mondes alors même que les débris spatiaux risquent d’empêcher notre accès aux étoiles, à l’espace et aux ambitions en devenir ?

Le travail conduit pendant la résidence constituera une étape primordiale à la réalisation d’un travail vidéo ainsi qu’à la création d’un objet sonore expérimental, l’un étant en total dialogue avec l’autre. »

Lucien Bitaux – L’exploration hyperspectrale

« L’exploration hyperspectrale est un projet d’installation qui propose une déconstruction des visibilités cosmiques. Il s’agit d’étudier les différentes frontières optiques que l’astronomie permet de franchir : la barrière céleste, les limites de discernement spectrales, les confins temporels. Mais l’une de ces dimensions semble impossible à représenter et à capter : c’est la profondeur, la distance, le volume du cosmos. En effet, la majeure partie de notre perception de l’univers dépend de ses imageries. L’image, qu’elle soit imprimée ou sur écran, reste un objet bidimensionnel : la platitude du ciel nocturne semble alors inéluctable. Cette installation essaye de bricoler un cosmos complexe et épais, dont on peut faire le tour. Les captations spatiales deviennent elles-mêmes des terrains à explorer. En partant de la notion d’hyperspectralité, c’est à dire de la vision absolue sous toutes longueurs d’onde de certaines parties de la matière, ce projet renverse la volonté scientifique de regard impérieux. L’exploration hyperspectale vise à bricoler une fragile architecture du monde. »