Sections
Accueil UNamur > Nouvelles > COVID-19 | L’UNamur obtient deux crédits urgents de recherche auprès du FNRS
Nouvelle

COVID-19 | L’UNamur obtient deux crédits urgents de recherche auprès du FNRS

Content Image

Benoît Muylkens et Stéphane Lucas

Le C.A. du FNRS vient d’octroyer 21 Crédits de recherche pour un montant d’un peu plus d’1 million d’euros aux différentes universités de la FWB. Parmi les 21 projets retenus par le FNRS, deux ont été attribués à des chercheurs de l’UNamur, portant le taux de succès de l'UNamur à 40% (30% pour l'ensemble des universités de la FWB). Il s’agit de Benoît Muylkens et Stéphane Lucas.

L'appel "Crédits urgents de recherche" du FNRS, lancé le 2 avril 2020, visait à soutenir à hauteur de 60.000 euros maximum des équipes ayant déjà entamé ou en passe de démarrer des recherches sur le coronavirus. Ces études portent notamment sur des recherches épidémiologiques, des recherches en physio-pathogénie de la maladie (interactions virus-hôte et réponse immune), les mesures de prévention et de contrôle de l’infection en milieu de soins (y compris les meilleurs moyens de protéger les agents de santé) mais aussi les projets visant le développement de tests en biologie clinique et dépistage. Ce montant servira à couvrir les frais de fonctionnement, de petits équipements et une participation à des coûts de personnel (technicien, infirmière de recherche…) encourus pour lutter contre la pandémie au COVID-19 entre le 1er avril et le 31 août 2020.

Benoît Muylkens | Solving the issue of diagnostic reagents shortage to monitor SARS-CoV-2 spreading in various contexts of coronavirus disease COVID-19 pandemic

Afin de pouvoir dépister les patients porteurs du virus du COVID-19, un test d’amplification PCR (PolyChain Reaction) permettant de détecter la présence du matériel génétique du virus au sein de prélèvements naso-pharyngés a été massivement utilisé. L’utilisation massive de cette technique a conduit à une pénurie inévitable des réactifs nécessaires à sa mise en œuvre. Face à ce problème, l’Unité de Recherche Vétérinaire Intégrée de l’UNamur  fut le premier laboratoire à mettre au point un protocole de détection du SARS-CoV-2 en s'appuyant sur des réactifs et des dispositifs largement disponibles et transposable facilement à tout laboratoire de biologie moléculaire de recherche fondamentale. Ce protocole, approuvé par l'Agence Fédérale Belge des Médicaments et des Produits de Santé, est adapté pour l'analyse quotidienne de 500 échantillons cliniques avec une équipe limitée composée de 12 personnes expérimentées des chercheurs et 12 logisticiens. En outre, cette méthode a l’avantage de pouvoir détecter la présence du coronavirus au sein d’échantillons d’origine diversifiée (salive, sérum, selles, eaux usées, dialyse péritonéale par exemple).

Stéphane Lucas | Développements de dispositifs permettant d'effectuer des prélèvements dans un but diagnostic

La multiplication des tests de dépistage lors de la crise du COVID-19 a débouché sur une pénurie d’écouvillons. Par ailleurs, l’UNamur a également mis en évidence les risques liés à de nombreuses manipulations requises pour effectuer le dosage à partir du tube de prélèvement, source potentielle de contamination du manipulateur, des autres échantillons et dont l’automatisation est difficile. L’idée de ce projet est de développer de nouveaux dispositifs de prélèvements : des écouvillons optimisés par leur forme mais aussi la morphologie et la nature de la surface de l’extrémité de prélèvement de manière à maximiser la capacité de raclage tout en assurant un certain confort : des tubes de prélèvement accueillant l’écouvillon qui minimisent les étapes post-prélèvement et les risques liés. Ces deux développements font appel à l’impression 3D par frittage laser et au traitements de surface par plasma.

Ces premiers financements seront complétés par des Projets Exceptionnels de Recherche, auxquels 2 millions d’euros devraient être consacrés et dont l’appel à projets est actuellement ouvert. Ils portent sur les mêmes domaines que les crédits, mais aussi ceux liés aux enjeux géopolitiques, à l’éthique de la recherche et du soin, aux droits humains, aux représentations, perceptions, attitudes, et comportements relatifs à l’épidémie, à l’organisation des soins, à la politique de santé et l’acceptabilité des décisions, ainsi qu’aux impacts économiques globaux de la crise.

La liste des candidatures retenues est accessible sur le site du FNRS via le lien ci-dessous.

 

Plus d'info : https://www.frs-fnrs.be/fr/l-actualite-fnrs/1139-candidatures-retenues-pour-l-appel-coronavirus-credits-urgents-de-recherche-cur