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Décanat de la Faculté de médecine : interview de Pierre Garin

Le 1er août prochain, Yves Poumay cédera son mandat de Doyen à un professeur d’anatomie bien connu au sein de la Faculté de médecine : Pierre Garin. Quels sont les projets importants et les priorités de son mandat ? Interview.

Quels projets souhaitez-vous impulser à votre arrivée comme nouveau Doyen ?

« Avant toute chose, il faut souligner la mise en œuvre dès la rentrée 2020 du tout nouveau Master en pharmacie. Nous avons environ 180 étudiants aujourd’hui qui sortent de bloc 3. Cela ne veut évidemment pas dire qu’ils seront autant en master, mais c’est en tout cas une très bonne chose. Cette offre répond à une demande. Et puis, il permettra d’intensifier les collaborations entre le département de pharmacie et la recherche, notamment celle menée dans les milieux hospitaliers ou encore dans l’industrie pharmaceutique. De nombreux débouchés sont possibles. Un autre axe important que je voudrais intensifier, c’est celui des masters en sciences biomédicales. Là aussi, il y a des collaborations intéressantes avec l’industrie et la recherche. Dans cette filière, on arrive en vitesse de croisière, je souhaite que ça mature »

Quelles sont vos priorités concernant les études de médecine ?

« Terminer la réforme du programme des études, que l’on espère pouvoir proposer dès septembre 2020. Cette réflexion est en cours depuis un certain temps au sein de la Faculté et j’y ai participé. Le but est de rendre le programme plus attractif car les étudiants de rhéto comparent. Le rendre plus attractif peut se faire de deux façons. Nous devons tenir compte du fait que l’examen d’entrée se base sur un socle de compétences, ça libère du temps pour la matière spécifiquement médicale. Et puis, nous devons accentuer nos très bonnes relations nouées dans le monde de la médecine générale. Nous souhaitons proposer de nouveaux cours, axés par exemple sur la manière dont il faut interroger et examiner les patients au cours d’une consultation. Les médecins généralistes pourraient participer à cette formation. 

Vous souhaitez placer votre décanat sous le signe de … ?

« De l’unité ! Une petite équipe d’enseignants et de chercheurs prennent en charge une très grosse cohorte d’étudiants chaque année. L’unité est d’ailleurs la spécificité de la faculté de médecine de l’UNamur par rapport à celles des autres universités, en raison de la petite taille de notre Institution et de la personnalité de ceux qui la composent. C’est important pour nos étudiants, pour les enseignants mais aussi pour les laboratoires qui sont transversaux. Au sein de notre faculté, chaque département a son autonomie, son mode de fonctionnement, et c’est bon d’être tous ensemble sous une même coupole » 

Un mot pour Yves Poumay ?

« Je voudrais souligner son dévouement pour sa faculté ainsi que ses qualités pour les relations humaines qu’il a eues avec les membres de la faculté pendant son mandat. Il a dû faire faire face aux troubles politiques imposés par l’extérieur (le concours imposé en fin de première année de bachelier, puis l’arrêt du filtre, pour ensuite arriver à l’examen d’entrée). Il a vécu de gros challenges durant son décanat, il a su les relever avec une grande efficacité ! » 

Un mot pour les étudiants de la faculté de médecine ?

« Les mots que je souhaiterais dire aux étudiants, ainsi qu’aux membres de la faculté, sont : N’ayez pas peur ! En effet, beaucoup de rhétoriciens craignent de se lancer dans des études de médecine en raison de l’examen d’entrée. Ceux qui sont en baccalauréat se demandent s’ils obtiendront un numéro INAMI. Les futurs pharmaciens et biomédicaux s’interrogent sur leur avenir, dans les soins de santé en général. Et pourtant, toutes ces études, proposées au sein de la faculté, sont des filières qui offrent de très belles opportunités. Elles sont profondément humaines, et la société en a terriblement besoin »

 

Bio express

Pierre Garin est né en 1964 à Bruxelles. Après ses études de médecine à l’UCL, il se spécialise en microchirurgie de l’oreille, par plusieurs séjours à Paris, Los Angeles, Zürich et Montpellier, avant de revenir en Belgique pour exercer à Mont-Godinne à partir de 1994. Il enseigne l’anatomie humaine à Namur depuis 2005, à la fois en médecine, en pharmacie et en sciences biomédicales.