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Une avancée dans la recherche de pointe menée à l’UNamur en langue des signes

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L'équipe du projet : de g. à dr., les professeurs Laurence Meurant et Anthony Cleve et leurs collaborateurs scientifiques : Aurore Paligot, Sybille Fonzé et Maxime Gobert.

Grâce à un financement important du Fonds Baillet Latour, une équipe multidisciplinaire développe actuellement un nouvel outil informatisé : un dictionnaire bilingue contextuel français-langue des signes. Celui-ci, issu des recherches les plus récentes menées en linguistique de la langue des signes et en informatique, est destiné à un large public (les enfants sourds, leurs familles, leurs enseignants, les traducteurs ou encore les interprètes).

L’objectif de ce nouvel outil est d’aider ceux qui en ont besoin dans des tâches nécessitant le passage entre une langue vocale, comme le français, et une langue des signes. Concrètement, ce dictionnaire contextuel utilisera de nombreuses productions en langue des signes de Belgique francophone (LSFB), enregistrées sous forme de vidéos, et leurs traductions en français pour en faire un répertoire de textes bilingues que l’on pourra à terme interroger dans les deux langues et consulter gratuitement. 

Construit à partir de données de français et de LSFB, il concernera prioritairement le public sourd et entendant cherchant à améliorer sa maîtrise du bilinguisme entre français et LSFB : élèves, parents, étudiants, traducteurs, interprètes, enseignants, etc.  Il faut toutefois noter que sa structure le rendra applicable à d’autres couples langue vocale-langue signée comme l’anglais et la langue des signes britannique, le néerlandais et la langue des signes flamande ou la langue des signes des Pays-Bas. Au départ de Namur, c’est l’ensemble de la communauté des signeurs en Europe qui pourrait donc bénéficier de cette innovation !

Ce projet de recherche, financé par le Fonds Baillet Latour, est prévu pour une durée de trois ans. Outre le développement du dictionnaire, il permettra d'augmenter significativement la quantité de données traduites, de façon à pouvoir appliquer ensuite des méthodes d'analyse et de comparaison automatique des deux langues. Rappelons que l’UNamur est pionnière dans le domaine de l'étude linguistique de la LSFB. Son Laboratoire de langue des signes de Belgique francophone (LSFB-Lab) est unique en Belgique. Il collabore étroitement avec l’école namuroise Sainte-Marie, qui inclut depuis le début des années 2000 des groupes d’enfants sourds au sein de classes d’entendants, offrant à ces élèves un enseignement bilingue. En soutenant ce projet, le Fonds Baillet Latour s'associe à une initiative qui correspond à plusieurs de ses objectifs : encourager la recherche de pointe, soutenir l'éducation et favoriser l'inclusion sociale en Belgique.