Une nouvelle distinction pour Karine Van Doninck et ses recherches sur les mystères du monde vivant
Karine Van Doninck, Professeure à l’Unité de Recherche en Biologie Environnementale et Évolutive (URBE) à l’UNamur, vient de se voir décerner le Prix Adolphe Wetrems-Sciences naturelle (91e période annuelle 2016-2017) par la Classe des Sciences de l’Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. Ce prix récompense chaque année un chercheur à l’origine d’un progrès scientifique significatif et récent en sciences mathématiques et physiques ainsi qu’en sciences naturelles.
Ce prix récompense le travail de recherche en biologie mené par Karine Van Doninck depuis le début de sa carrière en 2003, ayant débouché sur plusieurs découvertes significatives dans le domaine des sciences naturelles. Après avoir effectué un doctorat en Biologie à la VUB (Bruxelles) et puis un post doctorat à Harvard University (2003-2006) et à l’IRD de Montpellier (2006-2007), elle rejoint l’Université de Namur en 2007 et créé le Laboratoire en génétique et Ecologie Evolutive (LEGE) au sein de l’URBE. Récemment, elle obtient une bourse d’excellence en recherche, un ERC Consolidator Grant et fonde une équipe de recherche d’excellent niveau composée d’une dizaine de chercheurs. Elle jouit d’une reconnaissance de niveau international dans les domaines de l’évolution et de la génomique évolutive et a été dernièrement élue membre du « Council du European Society of Evolutionary Biology ». Au sein du laboratoire LEGE, l’objet principal de sa recherche a évolué progressivement de la génétique évolutive à la génomique comparative et évolutive afin de mieux comprendre les processus évolutifs. Avec son équipe, elle étudie notamment le rotifère bdelloïde, un minuscule animal pluricellulaire à caractéristiques biologiques uniques, qui dispose d’une capacité de survie exceptionnelle face à de nombreux stress, tels que la perte totale d’eau ou les radiations. Karine Van Doninck met également en avant et étudie, une autre caractéristique essentielle des rotifères bdelloïdes : ils évolueraient en l’absence de reproduction sexuée. Il n’y aurait que des femelles qui sembleraient avoir abandonné la reproduction sexuée depuis des millions d’années. L’objectif de ces recherches, est de faire de ces rotifères, un nouveau modèle biologique, afin d’étudier leur évolution sans sexe mais aussi, afin de découvrir les molécules impliquées dans leur extrême résistance presque unique dans le monde animal. Des mystères du monde vivant, que Karine Van Doninck entend bien déchiffrer… |