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"Génération Quoi": les jeunes ont la parole

Génération « sacrifiée », « perdue » ou encore « désabusée » : l’autoportrait que la jeunesse française donnait d’elle à l’automne 2013 dans le cadre de la grande enquête « Génération Quoi ? » était plutôt sombre. Trois ans après, la RTBF et la VRT font appel aux jeunes belges âgés de 18 à 34 ans pour répondre à cette vaste enquête. Elle sera lancée en parallèle dans 12 pays européennes, afin de dresser le portrait de cette « Génération Y ». Quelles sont ses aspirations, ses angoisses, ses espoirs ? Le sociologue Johan Tirtiaux (Département Education et Technologie) a été nommé porte-parole du projet dans les médias. Il analysera les données dans un rapport prévu en septembre 2016.

L’autoportrait d’une Génération

L’objectif de l’enquête est de réaliser un vaste portrait de ceux que l’on qualifie souvent de « Génération Y ». « Les caractéristiques de cette Génération sont connues : difficulté d’accès à l’emploi, décohabitation retardée, dépendance familiale, enjeu majeur des études et forte compétition, urgence des choix, inégalités sociales… L’idée est plutôt de comprendre comment cette Génération se vit », souligne Johan Tirtiaux. L’intérêt du questionnaire, en abordant des thématiques telles que la famille, les pairs, soi-même, la société, l’avenir, la politique ou encore l’Europe, est de dégager les grands enjeux de cette jeunesse. Cette Génération est parfois taxée de « fainéante », « insubordonnée », « indécise », « désengagée « , etc. « Cette enquête est une possibilité de tordre le cou à certains clichés » , précise-t-il. On sait déjà que dans une diversité de domaines, cette Génération se construit en s’appuyant de moins en moins sur des styles de vie hérités et se questionne sur les modes de consommation, ses choix de vie, le bonheur, la vie familiale, etc.

Le succès français espéré au niveau européen

« L’enquête réalisée en France a connu un succès inattendu avec plus de 230.000 répondants », explique Johan Tirtiaux. « Les jeunes ont utilisé cette enquête pour  exprimer  leur pessimisme face  à l’avenir et leur faible confiance dans les institutions de leur pays. » Ces résultats ont d’ailleurs suscité un réel questionnement politique en France. « En Belgique, les enquêtes sur les jeunes sont relativement peu nombreuses. Si les jeunes y répondent, cela permettra de récolter des informations sur un échantillon bien plus vaste que celui des enquêtes habituelles, mais aussi de donner la parole à la jeunesse sur ses aspirations, ses craintes et ses espoirs dans le monde d’aujourd’hui », ajoute-t-il. Très médiatisée, cette enquête pourrait initier un débat public sur les difficultés que connaissent certains jeunes en Belgique francophone.

Une enquête dépoussiérée pour engager les jeunes

Le challenge de cette enquête est de susciter l’engagement des jeunes à répondre à un grand nombre de questions. Pour cela la plateforme a mis l’accent sur une grande interactivité. Des capsules vidéo présentent un panel de jeunes répondant et réagissant aux questions. Les réponses de l’internaute sont régulièrement situées face à l’ensemble des réponses. Un forum est également proposé à l’internaute qui peut interrompre à tout moment son questionnaire. Les questions rompent avec les formes habituelles adoptant le tutoiement et un style direct visant à interpeller les jeunes : « Pour toi le mariage c’est : ‘un rêve’, ’pas pour moi’, ’un bout de papier’ ».

Une opération transmédia d’envergure

Le projet fera appel aux différents médias pour permettre un débat en ligne continu : via le questionnaire qui sera publié dès le 11 avril dans tous les pays participants, en télévision grâce aux 4 documentaires diffusés en mai sur La Deux et présentant le portrait de 12 jeunes Européens et via un blog qui invitera les jeunes à participer en envoyant photos, vidéos, sons, textes,etc. La Première, Vivacité et pure Fm relaieront les contenus. Des débats sont également prévus sur Vivacité et La Première.

 

Nous avons besoin de vous pour diffuser cette enquête largement !

En pratique :

Le questionnaire :

www.rtbf.be/generationquoi

L’adresse mail à laquelle les jeunes sont invités à envoyer leur vision personnelle de la Génération Y (article, visuel, vidéo, dessin etc.) :

generationquoi@rtbf.be

Contact : Johan Tirtiaux - johan.tirtiaux@unamur.be