L’art de trouver les mots justes à l’honneur
Les gagnants accompagnés des membres du jury.
L’édition 2016 du Tournoi d’éloquence, organisé par la Faculté de droit en partenariat avec la Conférence du Jeune Barreau de Namur, était sans nul doute un bon cru. Les interventions, de qualité, n’ont pas manqué d’impressionner le jury et de conquérir le public. Une joute oratoire réussie, grâce à des candidats largement à la hauteur.
Dans la salle de la Cour d’assises du Palais de Justice de Namur, en cette fin de journée du 23 février, le public se presse. L’effervescence est palpable. Certains relisent leurs notes avec anxiété, d’autres saluent leurs proches venus les soutenir. Le jury s’installe, souriant, manifestement tout ouïe.
Ils sont six étudiants de Bac 2 ou 3 à se présenter. Face à eux, six avocats stagiaires qui ont eu pour mission de les coacher avant de leur donner la réplique ce soir-là. Le bonheur, la prostitution, la maladie d’Alzheimer, la société occidentale, … chaque duo a développé son argumentaire avec plus ou moins d’à-propos. Ils ont chacun eu cinq minutes pour convaincre et séduire l’audience.
«La prise de parole en public et l’art de convaincre constituent une qualité indéniable pour un juriste», indique François Delnooz, assistant à la Faculté de droit et co-organisateur de l’événement. «Nous nous efforçons de créer des ponts entre les études et la pratique professionnelle».
Les lauréats
Pour départager les participants, le jury a tenu compte de plusieurs critères tels que la qualité du contenu et de l’argumentation, l’aisance naturelle, la diction, la justesse du ton ou le respect du temps imparti. Côté étudiant, c’est Pauline Huart qui l’a emporté avec un discours brillant sur la liberté d’expression et l’indignation.
On retrouve également sur le podium Camille Piessevaux, la délicatesse incarnée, et Thomas Caulier, l’amateur de théâtre. Quant à la pétillante Pénélope Trumble, elle a remporté le prix du public pour son allocution sur l’humour dans la plaidoirie. Dans la catégorie des avocats stagiaires, c’est Maître Jessica Florus qui a fait l’unanimité au sein du jury.
Ce dernier n’a pas manqué de souligner la qualité des prestations, ainsi que l’investissement personnel dont ont fait preuve plusieurs intervenants. Il faut dire que seuls les meilleurs candidats se sont produits cette année. «Une trentaine d’étudiants se sont présentés suite à notre appel à candidats, si bien que nous avons dû effectuer une sélection», explique encore François Delnooz. Les efforts des lauréats ont été récompensés par des ouvrages juridiques et des abonnements à des bases de données en ligne. De quoi encore perfectionner la maîtrise de leur art…