Trois nouveaux projets Brain pour l'UNamur
La géolocalisation par smartphone sera utilisée pour étudier le lien entre la biodiversité et les maladies respiratoires, dans le cadre du projet RespirIT.
Le programme "Belgian Research Action through Interdisciplinary Networks" (Brain) de la Politique scientifique fédérale (Belspo) a parmi ses objectifs principaux la volonté de mettre en adéquation le potentiel de recherche en Belgique et les besoins sociétaux, en développant des projets scientifiques entre une Université et un institut scientifique national. L'UNamur a décroché trois nouveaux projets au sein du programme-cadre 2016-2021.
Le programme BRAIN s'articule autour de six thématiques, dont trois sont représentées par les projets actuellement obtenus par l'UNamur:
Ecosystèmes, biodiversité, histoire de la vie
Patrick Kestemont, directeur de l’Unité de recherche en biologie environnementale et évolutive (URBE), et l’assistant, Adrien Latli, travailleront sur le projet SAFRED (Sauver et préserver les données sur la biodiversité des eaux douces). Celui-ci a pour objectif de récupérer toutes les données existantes en termes de biodiversité des eaux douces en Wallonie, le travail ayant déjà été fait en Flandre, afin de les incorporer à la base de données développée en ligne par l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique. Ce projet permettra aux chercheurs à travers le monde de se fier à une base de données complète en la matière, outil indispensable à la publication d’articles scientifiques de qualité.
Géosystèmes, univers et climat
Nicolas Dendoncker et Catherine Linard, travailleront sur le projet RespirIT. Il a pour but de mieux comprendre les liens entre la biodiversité et les maladies respiratoires, telles que les allergies, mais aussi de déterminer les impacts que peuvent avoir les changements environnementaux sur les maladies respiratoires. Sur base d’un échantillon de personnes suivies dans leurs déplacements à l’aide d’un smartphone, les porteurs de projet évalueront les relations spatio-temporelles entre la santé respiratoire et la biodiversité. Un projet interdisciplinaire qui mettra en relation des géographes, des spécialistes de la santé et des développeurs d’applications. Ils créeront des cartes de distribution de 3 espèces d’arbres dont le pollen est très allergisant. Une collaboration est également prévue avec l’IRM qui fournira des informations météorologiques, avec l’Institut scientifique de la santé publique (ISP) et avec les hôpitaux afin de recruter les personnes pour constituer l’échantillon.
Stratégies publiques fédérales
Le projet FLEXPUB porté par les professeurs Naji Habra et Cécile de Terwangne, tous deux directeurs de la Chaire eGouvernement de l’UNamur, est centré sur le développement des services d’e-gouvernement, sur le phénomène de numérisation des services publics. Ce développement suscite des questions à la fois juridiques (de propriété intellectuelle, de protection des données et de la vie privée, de responsabilité,…), techniques et organisationnelles. Sur base d’études de cas de l’Institut Géographique National (IGN), l’équipe de recherche tentera de baliser ces questions et d’y répondre pour développer un modèle fédéral de déploiement de services électroniques dans le cadre de l’eGouvernement. L’implication de l’IGN dans le projet permettra de mener une réflexion large. Ses services touchent à de nombreux domaines d’intérêt général pour la société : l’environnement, la sécurité, la géographie de la santé, la construction, le transport, l’énergie, les sites culturels, l’implantation d’entreprises,…Comme l’explique Cécile de Terwangne, « les plus grands défis se trouvent dans les réseaux et le partage de l’information ». La mise en réseau transforme le modèle de communication de l’administration, qui devient beaucoup plus horizontal. Pour mener à bien cette étude, les porteurs de projets travailleront en collaboration avec la KU Leuven, avec l’aide de deux chercheurs, pour une période de quatre ans.