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L’UNamur se mobilise pour les réfugiés

Depuis l’été, nous sommes face à l’un des plus grands déplacements de population que l’Europe ait connu. Certains ne comprennent pas. D’autres veulent aider, mais ne savent pas comment. Ces derniers mois, diverses initiatives ont donc été menées au sein de l’Université pour réfléchir à ce qui se passe loin et près de nous et donner des pistes d’actions, mais surtout accueillir et accompagner.

Le chemin est long…

 «Imaginez-vous à la place de vos parents ou grands-parents contraints de quitter tout, d’emporter avec eux le peu qu’ils peuvent, et d’abandonner leur vie quotidienne : un travail, une maison, des amis de toujours devant l’avancée de l’ennemi en 1914 ou en 1940 ». Voilà, par exemple, ce qui peut nous toucher pour nous amener à agir. Aujourd’hui, les réfugiés qui arrivent chez nous vivent cette situation. Ils ont avant tout besoin de « se poser », de retrouver un foyer de paix après des années de peur, certains même traqués à cause de leur foi religieuse.

Une fois arrivés en Belgique, terre, culture et langue nouvelles, l’éprouvante démarche est la même pour tous : inscription à l’office des étrangers, transfert vers un centre de premier accueil précaire, puis dans un foyer de la Croix-Rouge en attendant la décision d’acceptation ou de refus du statut de réfugié. Quittant parfois des bois reculés où sont les centres, ils ont alors deux mois pour trouver, dans le pays, un lieu où trouver le sens de l’hospitalité et la vivre.

Des logements et un accompagnement

L’Université travaille désormais en concertation avec le CPAS et la Ville de Namur. Elle ouvre ainsi la porte de cinq logements à des familles avec enfants, en toute discrétion, pour préserver cette paix et ce rétablissement personnel et familial à opérer. Des  étudiants sont également en inscription comme « élève libre » afin d’enrichir le cursus entamé dans leur pays d’origine. A chaque fois, un contact personnel avec un membre de la communauté universitaire initie la rencontre et fonde le souci de l’autre individualisé et progressant dans la durée.

Ceci se manifeste par l’accompagnement des personnes dans les démarches administratives, telles que l’inscription à des cours de français, à la Ville et au CPAS, à une mutuelle, les transports en commun, la scolarité, la recherche d’un logement plus durable, voire d’un emploi. Mais ce sont aussi des moments de rencontre, de conversations, d’invitations reçues et lancées ou encore des tours dans la ville, la région, le pays, des bonnes adresses échangées, des transports occasionnels, comme on le ferait avec n’importe quel invité de l’Université.

Informer, discuter et agir

Le rôle de l’institution est également de sensibiliser les étudiants à ce phénomène européen et international. Le Forum Universitaire pour la Coopération, Internationale au Développement (FUCID) a ainsi organisé un cycle d’activités. Une réflexion globale sur l’ouverture des frontières a d’abord été menée dans le cadre d’une conférence-débat. La Vice-directrice du centre FEDASIL de Pondrôme a ensuite été invitée à prendre la parole durant un « MIDI de la FUCID ». Une occasion d’expliquer concrètement comment les réfugiés sont accueillis en Belgique.

La troisième activité était gérée par le groupe d’étudiants de la Cellule Droit International Humanitaire Namur, qui s’intéresse au droit de la guerre et à limiter les effets néfastes de celle-ci. Cela s’est fait en organisant la projection d’un film suivi d’un débat, en présence du « Collectif de soutien aux réfugiés de Namur », et du collectif « Syrie-Un visa, une vie » . Le premier collectif agit comme intermédiaire entre la Croix-Rouge et les citoyens en termes de demande d’aide bénévole et matérielle. Le second regroupe une communauté de citoyens actifs pour aider les réfugiés syriens à travers toute la Belgique. Il soutient deux familles de syriens installées à Forest, dont les enfants nécessitaient des soins médicaux urgents. Chaque rencontre était renforcée par un invité syrien amené à témoigner. L’ensemble du cycle a amené 500 participants. Une preuve que l’envie de s’informer et d’agir est bien présente du côté du personnel, comme des étudiants !

« Je pense que si l’on veut permettre l’intégration de toutes ces personnes arrivées en Belgique, il va falloir continuer à soutenir les activités déjà organisées par les collectifs et autres associations de citoyens et renforcer également celles-ci. Nos deux cultures sont différentes et même si cela peut effrayer certains, je pense que le partage, le dialogue, la compréhension de la culture des uns et des autres est une source de richesse humaine. Des initiatives sont facilement imaginables et il n’y a pas besoin d’organiser des évènements démesurés. A titre d’exemple, on pourrait penser à des rencontres entre professeurs de nos universités et professeurs d’université syriens, des rencontres entre jeunes, des goûters, etc.», explique Mathilde Techeur, responsable de la Cellule DIH Namur.

Comment aider ?

A l’UNamur:

Contacter Charles Debois (charles.debois@unamur.be). En particulier si vous êtes disposés à assurer de manière régulière un soutien scolaire en français, ou si vous désirez agir en tant que personne relais pour l’intégration des réfugiés.

A Namur :

Pour toute proposition de bénévolat :

Le site web www.volontariatnamur.be oriente les profils des volontaires.

La page Facebook du Collectif Citoyen Solidarité également. https://www.facebook.com/groups/827398357381372/

Faire un don d’argent :

http://www.cncd.be/-faireundon-

http://www.croix-rouge.be/faire-un-don/

http://www.msf-azg.be/fr/nous-soutenir/faire-un-don

https://dons.medecinsdumonde.org/

http://www.caritas-int.be/fr/