Sections
Accueil UNamur > Nouvelles > Prisons : entrée « libre »
Nouvelle

Prisons : entrée « libre »

Content Image

Noémie Renuart, Anne-Catherine Rasson (Faculté de Droit) et François De Gregorio (psychiatre) s'interrogent, dans la cellule reconstituée, sur les conditions de vie en prison.

Trois pas en avant, trois pas sur le côté... Au total 9m2 ! C'est très peu et pourtant ils sont deux, parfois même plus, à partager la plupart de leur temps dans cet espace... celui d'une cellule. Depuis ce lundi et jusqu'à mercredi 14h, le Quai 22 accueille "Tant de temps", une exposition qui plonge le visiteur au cœur du milieu carcéral. L'exposition et différentes activités sont proposées jusqu'à mercredi par le Quai 22, la Faculté de droit de l'UNamur, le CAL Namur et la FAMD dans le cadre des journées nationales de la prison consacrées cette année au thème du temps. Entrée "libre"...

A travers la reconstitution d'une cellule et des témoignages de détenus, d'agents pénitentiaires, d'intervenants extérieurs et de proches, l’exposition aborde les questions de promiscuité, d'intimité et du temps en prison. Tant de temps passé à ruminer, à entretenir sa colère, à réfléchir, à se reconstruire, à se former…

La prison a-t-elle un sens ?

Mais au-delà de l’exposition, c’est toute une série d’activités (tables-rondes, documentaire, théâtre action,...) que les organisateurs proposent afin de sensibiliser le grand public à la réalité du monde carcéral mais aussi d’interroger le sens et le rôle de la prison au regard des valeurs d'humanité, de justice et de citoyenneté.

"Pour les étudiants de la Faculté de droit, ces activités sont une occasion de dépasser le cadre théorique du droit et d'identifier des questions plus globales telles que l'efficacité du système pénal et carcéral. Elles les invitent aussi à s'interroger sur la mise à profit du temps passé en prison, explique Noémie Renuart, assistante à la Faculté de droit. Le bon juriste doit en effet être capable de réfléchir sur ces questions et ne pas envisager le droit uniquement d'une manière désincarnée."

Une expérience et des rencontres qui renvoient chacun à l’urgence de réfléchir à cette question, ô combien difficile, de l’efficacité du système carcéral.