Sections
Accueil UNamur > Nouvelles > La cancérologie expérimentale attire 100 chercheurs à l’UNamur
Nouvelle

La cancérologie expérimentale attire 100 chercheurs à l’UNamur

Depuis quelques années, le Fonds National de la Recherche Scientifique (FNRS) a créé des écoles doctorales thématiques (EDT) visant à former les doctorants. Chacune d’elle prépare, une fois par an, un symposium dans une des universités francophones belges. En septembre dernier, Carine Michiels (Namur Research Institute for Life Sciences [NARILIS]) a organisé cette journée de conférences à l’UNamur, pour l’EDT en cancérologie expérimentale. La thématique des modèles animaux en cancérologie a attiré de nombreux chercheurs.

Les orateurs invités ont présenté différentes approches expérimentales à partir desquelles les jeunes chercheurs pourront s’inspirer et choisir celle répondant le mieux à l’objectif scientifique qu’ils poursuivent. Ces approches se basent, tout en respectant les règles éthiques, sur l’utilisation de souris développant des cancers, afin de mieux appréhender les mécanismes de formation des cancers et de développer de nouvelles thérapies.

Fredéric Lemaigre (Duve institute de l’UCL) réputé pour sa découverte des mécanismes de développement des cancers du foie et du pancréas, a présenté les résultats obtenus par l’utilisation de souris génétiquement modifiées et présentant les mêmes altérations que celles observée chez les patients humains.

Alexandra Van Keymeulen (ULB) travaillant pour le laboratoire de Cédric Blanpain (chercheur mondialement reconnu pour son étude du rôle des cellules souches dans le cancer du sein), a expliqué comment « sous-catégoriser » les cancers du sein à partir de certaines connaissances acquises dans le domaine de la biologie moléculaire des cellules cancéreuses.

Kristofer Frese (Institut de recherche sur le cancer de Manchester) a fait découvrir au public les Patient-derived xenografts, un modèle qui consiste à prendre les cellules cancéreuses d’un patient pour les injecter dans une souris, dans laquelle elles se développeront pour créer le même cancer que celui du patient d’origine. Il s’agit donc d’un nouveau modèle de cancer chez les animaux, qui se rapproche davantage du modèle de cancer humain. Il permet d’ailleurs de créer des chimiogrammes, analogues aux antibiogrammes pour les bactéries, c’est-à-dire d’exposer les souris à plusieurs médicaments et d‘identifier celui auquel la tumeur répond le mieux. Ce système permet de tester plusieurs médicaments en parallèle et d’accélérer l’identification du traitement adéquat pour chaque patient.

Ivo Huijbers (Institut néerlandais du cancer) a expliqué comment concevoir des souris génétiquement modifiées développant spontanément des cancers. Les nouvelles approches présentées permettent de gagner du temps et de réduire le nombre d’animaux utilisés.

Les participants ont également pu découvrir la « biobanque » virtuelle, un outil indispensable aux chercheurs. Organisée à l’échelle belge, cette banque de données met en réseau tous les hôpitaux, et répertorie les fiches techniques des échantillons de tumeurs humaines auquels les chercheurs peuvent avoir accès dans le cadre de leurs recherches.

Enfin, une trentaine de chercheurs des différentes universités ont eu l’occasion de présenter leur poster et de partager les résultats de leurs recherches.

Contact : Carine Michiels - carine.michiels@unamur.be