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Les politiques flamands en débat à l’UNamur

Ce lundi 2 mars, l'AGE avait invité les représentants politiques flamands pour une conférence au titre évocateur : la Wallonie vue par les flamands. Pour en débattre Bruno Tobback (SP.a), Joris Poschet (CD&V), Tim Vandenput (OpenVLD) et Elke Van den brandt (Groen). Ils y ont notamment abordé les transferts de compétences, les mesures socio-économiques du fédéral et des régions, la circonscription électorale fédérale ou encore la politique scientifique.

CD&V, GROEN, OpenVLD et SP.a... Un absent : la NVA. Remarquée et regrettée par le public et les invités, cette absence est même jugée arrogante par Elke Van den brandt qui y voit un véritable choix politique de la part du parti de Bart De Wever. Mais qu'à cela ne tienne, le débat a intéressé, dans la sérénité et la convivialité.

Est-ce parce que le public est largement francophone, ou est-ce parce que certains épisodes communautaires, parfois gonflés par les medias, tronquent notre perception de la réalité, mais force est de constater que les quatre représentants flamands sont favorables à la solidarité entre les communautés. Joris Poschet, qualifie même la problématique des transferts financiers de faux débat parce qu'un géomètre qu'il soit flamand ou wallon, s'il a le même revenu, contribue de façon égale à la sécurité sociale. De plus, ajoute-t-il, ces transferts sont également présents au sein d'une même communauté, des zones urbaines vers les zones rurales. Tim Vandeputte parle quant à lui d'échanges normaux qui évoluent et s'inversent au fil du temps, comme le prouve l'histoire de la Belgique.

Sur la question de la 6ème réforme de l'Etat, Bruno Tobback, qui rappelle que son parti n'était en rien demandeur, reconnait qu'elle a le mérite d'avoir supprimé un effet pervers qui faisait que si une région créait moins d'emploi et d'activité économique, elle générait plus de revenus. Il propose un transfert supplémentaire, qu'il juge positif : les transferts liés à l'emploi. Les offres d'emploi doivent davantage s'échanger entre le FOREM et le VDAB. Les wallons, et notamment les moins qualifiés, doivent être encouragés, financièrement, à travailler en Flandre. Elke Van den brandt, qui préfère favoriser le développement économique et la création d'emploi locaux, verrait, quant à elle, d'un bon œil, davantage de transferts au niveau de la formation des jeunes qui doivent être invités à séjourner et étudier dans l'autre communauté. 

Loin d'être musclé et agressif, le débat a montré que les Flamands ne parlent pas tous d'une même voix. Leurs divergences politiques sont d'ailleurs semblables à celles des Francophones. Mais il régnait ce soir une réelle envie commune de dialogue et de coopération entre les communautés et les différents niveaux de pouvoir.