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Primée par l’Académie royale de Belgique

Anne-Sophie Libert, chargée de cours au Département de Mathématique, reçoit le Prix Agathon De Potter dans la classe Astronomie pour ses travaux sur les orbites non coplanaires des exoplanètes.

Passionnée et enthousiaste, Anne-Sophie Libert travaille depuis quelques années déjà sur les exoplanètes, ces planètes qui évoluent hors de notre système solaire. Un grand nombre de ces planètes possèdent des caractéristiques très différentes de celles du système solaire avec ses orbites circulaires et coplanaires, en particulier des orbites elliptiques. A l’aide de modèles mathématiques et de simulations numériques, la jeune mathématicienne a examiné l'hypothèse de systèmes non coplanaires, c’est-à-dire qu'ils présentent une inclinaison mutuelle entre les orbites de leurs exoplanètes, ce qui n'est pas le cas dans notre système planétaire. Elle a, d'une part, prouvé qu'un système planétaire, même s’il est fortement incliné, peut rester stable sur des millions d'années. D'autre part, ses recherches menées en collaboration avec des physiciens de l’Université de Thessalonique où elle a travaillé quelques mois, ont montré qu'il est possible que ces systèmes non coplanaires se forment lors de la migration dans le disque protoplanétaire initial. Les observations des prochaines années permettront de valider ce résultat théorique, les méthodes de détection actuelles ne permettant pas de connaître la configuration spatiale des orbites détectées.  

« Ce que j’aime vraiment dans ces recherches c’est qu’on est au début d’une science puisque les exoplanètes ont été découvertes il y a 20 ans seulement. L'étude des systèmes extrasolaires est vraiment un sujet où, de par le peu d'observations disponibles actuellement, chacun peut avancer son interprétation, formuler ses hypothèses. On imagine comment les systèmes peuvent être, et ensuite on voit si c’est possible. On teste une hypothèse qui va être contrainte au fur et à mesure des observations et pas l’inverse. C’est un schéma de pensée différent, une autre démarche plus créative. Mais aussi très interdisciplinaire puisqu’on fait appel aux mathématiques, à la physique, à la biologie, à la géologie…», se réjouit Anne-Sophie Libert. Encouragée par cette reconnaissance de l’Académie Royale de Belgique, elle  poursuit aujourd’hui ses recherches pour notamment savoir si la vie est possible dans ces systèmes.

Contact : Anne-Sophie Libert - 081 72 49 46 - anne-sophie.libert@unamur.be