Une année audacieuse se profile

Lors de cette rentrée académique 2014-2015, le recteur Yves Poullet a adressé un triple message au monde politique, aux étudiants et au personnel, à travers son discours intitulé « Oser son université ». Après un premier mandat placé sous le signe de la prudence, notre recteur se lance dans un second mandat : celui de l’audace.

20% de subside en moins par étudiant

Dans son message au monde politique, il a insisté sur l’importance du financement des universités. La question critique du « définancement » de l’enseignement est légitime. Il y a 20 ans, un étudiant était subsidié 20% de plus qu’actuellement. Or, les Universités reçoivent de plus en plus de missions. « Les universités ne peuvent assumer leurs responsabilités que quand on les assure de leur avenir, de leur autonomie ». De leur côté, les autorités européennes ont une vision utilitariste des missions de l’Université, en raison du décret de Bologne. Chaque université devrait pouvoir exposer son projet, tout en favorisant les mutualisations et les certificats communs. L’UNamur entend développer des Masters interdisciplinaires et poursuivre ses partenariats avec d’autres Universités.

Le recteur a également parlé de la problématique de l’accès aux études et de l’échec. « Une place centrale doit être accordée à l’étudiant […] L’échec est un problème complexe […] Beaucoup d’étudiants arrivent sans la maturité nécessaire à un cursus universitaire ».

 

Les valeurs qui unissent

Le message à la communauté universitaire rappelait l’attachement de celle-ci aux valeurs humanistes, au discernement et à la confiance en l’esprit humain. C’est d’ailleurs à travers une incitation à l’ouverture à la connaissance d’autrui et au monde socio-économique qui les entoure, que le recteur a accueilli les nouveaux étudiants.

 

L’Université, entre dialogue socio-économique et innovation

Le recteur a souligné la plus-value de l’UNamur : le dialogue entre les acteurs politiques, socio-économiques et le pôle namurois. Dans ce sens, il a invité le corps enseignant à oser innover ensemble et à s’interroger sur la manière dont la technologie pourra aider chaque étudiant.

Enfin, il a évoqué avec beaucoup d’émotion et une touche d’humour, le départ à la retraite de nombreux  collègues du corps académique.

 

Des leçons de vie

Annick Sartenaer, la présidente de l’Assemblée Générale, a rappelé les trois missions essentielles de l’université, que sont l’enseignement, la recherche et le service à la société. Elle nous a amené à réfléchir sur la signification du terme apprendre. « Apprendre c’est comprendre, réfléchir, débattre, chercher des réponses, s’ouvrir au monde ».Elle a également souligné la diversité et la complémentarité qui font la force de l’Université. Les compétences doivent être mises au service du bien commun. Elle a signalé l’importance du maintien de recherches. Enfin, elle a ému l’assemblée par le témoignage d’un étudiant remerciant son professeur pour son soutien. « Il est parfois important de se rendre compte que les professeurs […] offrent aussi des leçons de vie aux étudiants, pas seulement des matières à étudier ».

 

Positions de l’AGE

Le Président de l’AGE, Pierre Lepers, a quant à lui, souhaité la bienvenue aux nouveaux étudiants et rappelé les axes de travail de l’association des étudiants. D’un côté l’AGE représente les étudiants au niveau politique, de l’autre, elle organise de nombreuses animations et activités culturelles. Le Président a soulevé quelques points essentiels aux yeux de l’association : l’importance de la sécurité mise en place lors des événements et les coûts engendrés, les zones d’ombre du Décret Marcourt et la volonté d’offrir des espaces de travail aux étudiants en période de blocus. En cette année académique 2014-2015, l’AGE se montre prête à assurer bon nombre de nouveaux projets.

 

Les frères Humboldt et le cercle des Lumières

Cette rentrée académique s’est clôturée par une leçon inaugurale donnée par le professeur Jeroen Darquennes. Celle-ci s’insère dans l’organisation de l’année allemande à Namur. Cette leçon fut basée sur des réflexions sur le rôle des sciences du langage au 21ième siècle. L’orateur a introduit deux personnalités, les frères Humboldt, acteurs du cercle des Lumières de Berlin. Le premier influença la linguistique du 20ème siècle. Le second prit part à une grande expédition en Amérique latine. C’est donc un moment de réflexion sur la question du poids des langues, de l’organisation de la coexistence des langues et de la gestion de leur interaction au niveau de la société que nous a offert cet orateur.

 

LG