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Des chercheurs namurois suivent l’évolution d’une bactérie pathogène à l’intérieur d’une cellule hôte

L’équipe du professeur Xavier De Bolle étudie le cycle cellulaire d’une bactérie au sein d'une cellule hôte grâce à des techniques de microscopie à fluorescence. Une première expliquée dans la revue «Nature Communications».

Depuis de nombreuses années, deux équipes de l’Unité de recherche en biologie des micro-organismes (URBM) de l’Université de Namur étudient les bactéries du genre Brucella. Une bactérie pathogène de classe 3 qui est à l’origine de la Brucellose, maladie encore très présente dans les pays en développement. Ils viennent de mettre au point des outils qui permettent de suivre en détails le cycle cellulaire des bactéries provoquant la Brucellose dans une cellule hôte, c’est-à-dire dans une cellule de mammifère. « Souvent, les chercheurs étudient la bactérie dans un milieu chimique ou étudient le comportement de la cellule hôte en contact avec la bactérie. Nous, et c’est cela qui est original, nous avons étudié le cycle cellulaire de la bactérie dans la cellule hôte, dans la cellule du mammifère. Ce qui va nous permettre de comprendre, au niveau fondamental, comment la bactérie se comporte à l’intérieur de son hôte», se réjouit Xavier De Bolle.

On le sait, le cycle cellulaire comprend trois étapes : la cellule grandit, elle réplique son ADN et se divise ensuite en 2 cellules, les nouveau-nés. Mais comment les bactéries pathogènes se comportent-elles dans les cellules hôtes ? Comment ces bactéries utilisent-elles nos cellules comme un milieu de culture pour grandir, répliquer leur ADN, se diviser et donc proliférer dans l’organisme? Comment se cachent-elles à l’intérieur de la cellule pour échapper à la réponse immunitaire de l’hôte ?

Une des caractéristiques de la brucellose, et notamment de la brucellose humaine, est qu’on peut l’avoir pour très longtemps. C’est ce qu’on appelle une infection chronique c’est-à-dire que la maladie peut réapparaître, pour des raisons qu’on ne comprend pas encore, des années après avoir été pour la première fois en contact avec la bactérie. « Peut-être qu’un blocage de la croissance et de la division de la bactérie pourrait participer au mécanisme de la chronicité » explique Xavier De Bolle.

Ces travaux de recherche fondamentale permettent donc aux chercheurs de mieux comprendre le fonctionnement de la bactérie pathogène. Ils représentent un pas de plus vers le développement d’un traitement efficace de la maladie et contribuent à établir un socle de connaissances nécessaire à la mise au point de stratégies vaccinales.

L'article publié dans Nature communication est disponible en ligne.

Contact : Xavier De Bolle - 081724438 - xavier.debolle@unamur.be