Sections
Accueil UNamur > Nouvelles > Grandes Conférences Namuroises « Le roman : un art de commenter la vie »
Nouvelle

Grandes Conférences Namuroises « Le roman : un art de commenter la vie »

Content Image

Pascale TISON et Sylvie GERMAIN

C’est un entretien intimiste avec l’auteur Sylvie Germain que les Grandes Conférences Namuroises nous ont offert. En dialogue avec la journaliste Pascale Tison, elle a interrogé, devant un public nombreux, le besoin de récit qui nous habite.

Au départ d’un roman, il y a une image mentale, parfois incongrue, qui s’imprime. Qu’a-t-elle à raconter ? Le fonctionnement de l’imaginaire est tel que « quand je commence un roman, je ne sais pas où je vais, confie l’auteur, mais au fil de l’écriture, l’histoire se construit ». Des irruptions, des rejets, des éclats divers surviennent. Il faut leur donner une cohérence pour que l’œuvre fasse sens.

Quant aux personnages, lorsqu’on les met en scène, ils s’imposent ou nous échappent. Ils se métamorphosent aussi. « Nos vies sont remplies de brics et brocs, de cassures à l’intérieur, et chacun essaie, pour tenir debout, de donner de la cohérence à tout cela ». C’est la même chose pour les personnages d’un roman. Pour certains d’entre eux, l’auteur fait un détour par l’enfance. « C’est peut-être l’avancée en âge qui fait que je perçois les parts d’enfant chez les autres. Et, en chacun d’entre nous, il y a une part d’enfant inconsolable ».

Un dialogue vrai avec un auteur qui, jamais, ne triche. « L’écriture est pour moi une nécessité sinon je n’écrirais plus… Si ça ne vient pas, je n’écris pas » révèle Sylvie Germain, même si cela peut parfois durer des heures, voire des mois. Une véritable réflexion sur les relations très vives et complexes que la mémoire, l’imagination, le rêve, la sensibilité, le désir et la pensée entretiennent avec la réalité.

Un dialogue « signé »

Pour la première fois, la conférence était traduite en langue des signes francophone de Belgique. Enthousiastes, Annie Degen et Charles Delhez, initiateurs des Grandes Conférences Namuroises, expliquent : « La ville de Namur se distingue, depuis une quinzaine d’années, par sa préoccupation pour les personnes sourdes et de leur spécificité langagière. Rares sont les activités culturelles qui leur sont rendues accessibles. Nous tenions donc à répondre à ce besoin d’autant que notre Université abrite en son sein un département à la pointe de la recherche dans le domaine des langues des signes, sous la houlette du professeur Laurence Meurant ».

A.M.

Légende : Invitée dans le cadre des Grandes Conférences Namuroises, Sylvie Germain, auteur de plusieurs romans dont « Petites scènes capitales », a offert une réflexion personnelle sur le roman.

Contact : Annie DEGEN - 081/724259 - annie.degen@unamur.be
Plus d'info : http://www.gcnamur.be/