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Lancement d'une Chaire en e-Gouvernement

La demande d’expertise en e-Gouvernement est grandissante. Pour répondre à ce besoin, l’Université de Namur a créé la Chaire e-Gouvernement afin d’offrir, principalement au secteur public, une expertise indépendante en droit et en informatique pour les questions relatives à ce domaine, au travers de missions de consultance, de formation et de recherche scientifique.

Depuis quelques années, les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) envahissent aussi le secteur public. L’administration est désormais engagée dans l’ère de l’e-Gouvernement, terme générique qui désigne l’ensemble des utilisations des TIC dans l’administration ainsi que les changements ainsi engendrés au sein de la structure et du fonctionnement de celle-ci.

Concrètement, les outils technologiques sont utilisés à des fins diverses : alléger les démarches administratives des citoyens, augmenter l’efficacité de la lutte contre la fraude fiscale et sociale, automatiser l’octroi de certaines allocations, etc.

Questions juridiques…

Cette évolution provoque maintes questions juridiques. En effet, les citoyens sentent leur vie privée menacée et craignent que l’État se transforme en Big brother. Au-delà de cette crainte de la surveillance existe un autre danger tout aussi fondamental : celui de développer une administration kafkaïenne.

En effet,  comment faire pour que l’administration ne devienne pas à ce point technique et complexe qu’elle en devienne incompréhensible? Il importe de donner aux citoyens les moyens juridiques nécessaires pour qu’ils gardent une prise sur l’administration de manière à pouvoir la comprendre et la contrôler, même à l’heure des technologies.

… et informatiques

Beaucoup de questions informatiques sont également soulevées. Parmi celles-ci, la question de la sécurité des systèmes et de la protection des données fait figure «d’arbre cachant la forêt». S’il est bien évidemment primordial de garantir que l’administration électronique soit résiliente face aux opérations malveillantes et autres aléas techniques, l’émergence de l’outil informatique comme épine dorsale de la gouvernance impose une remise en question de son rapport au public.

Ainsi, et parallèlement à l’inquiétude soulevée par la possible omniscience de l’État, l’informatique représente encore aux yeux du public un outil mystérieux et potentiellement peu fiable. La question de la confiance envers les systèmes informatiques et de comment ceux-ci peuvent offrir plus de transparence est tout aussi cruciale au succès de l’e-Gouvernement. Depuis les solutions en terme d’ergonomie et d’accessibilité, jusqu’aux méthodes permettant à des systèmes hétérogènes et autonomes de partager leurs données de façon cohérente et compréhensible, les défis faisant face aux concepteurs de ces systèmes sont plus nombreux que jamais!

Quatre personnes œuvrent au fonctionnement et au développement de la Chaire e-gouvernement: le professeur Naji Habra, doyen de la Faculté d’Informatique, Cécile de Terwangne, professeure à la Faculté de droit, Benoît Vanderose, post-doctorant à la Faculté d’informatique, et Elise Degrave, post-doctorante à la Faculté de droit.