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À la découverte de la Cour pénale internationale

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Les 20 étudiants de la Cellule DIH de Namur devant la Cour pénale internationale de La Haye.

Grâce à la Croix Rouge de Belgique et à la Cellule « Démocratie ou barbarie » de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les étudiants de la Cellule DIH (Droit International Humanitaire) ont visité la Cour Pénale Internationale (CPI), à La Haye, et ont pu assister à une audience. Un séjour riche d’apprentissages !

Avant leur visite, les étudiants avaient le sentiment que le fonctionnement de cette Cour compétente pour juger et punir les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les génocides n’était pas optimal. Estimant le travail de la CPI essentiel et se doutant qu’il nécessite beaucoup de temps, ils avaient hâte de découvrir comment cela se passe effectivement dans la pratique. Leur séjour, au cours duquel ils ont également pu interviewer un membre du bureau du procureur, a répondu à toutes leurs questions…

« Nous avons pu nous rendre compte à quel point l’absence de forces de police au sein de la CPI implique une nécessaire coopération de la part des États parties et constitue un défi majeur pour que la justice pénale internationale puisse être rendue » explique Elisabeth Lusalusa, étudiante en Bac 3 en droit et porte-parole de la Cellule DIH. Un manque de moyens propres qui va de pair avec la petite taille et le manque de prestige de la Cour, élément qui a aussi frappé les étudiants, alors que de nombreuses mesures sont nécessaires et mises en place pour sécuriser le bâtiment et la salle d’audience.

« Nous avons constaté que la garantie d’un procès équitable pour l’accusé est bien présente, car une grande attention est portée aux droits de la défense » poursuit Elisabeth Lusalusa. « Les témoins sont eux aussi bien protégés, notamment vu le nombre de huis-clos qui interviennent lors d’une audience pour protéger leur identité ». Les étudiants déplorent cependant que la durée de la seule peine d’emprisonnement prononcée, à l’heure actuelle, par cette Cour instituée en 2002 et reconnue par 60 états, soit seulement de 14 ans.

« La lenteur de la justice pénale internationale ne doit cependant pas faire oublier la tâche qui incombe aux acteurs de celle-ci. En effet, l’établissement de telles atrocités exige un temps important pour la collecte des preuves. Une difficulté supplémentaire non négligeable pour cette jeune juridiction » rappelle Noémie Blaise, assistante en droit pénal à l’initiative, avec le professeur Nathalie Colette-Basecqz, de cet engagement étudiant.

Plus d'info : http://facebook.com/CelluleDIHFUNDP