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Prix de l'Association Latino-américaine de Population

Lors du 5e congrès de l'Association Latino-américaine de Population (23-26 octobre, Montevideo), Fabrice Demoulin (Département de géographie) s’est distingué grâce à ses recherches concernant les liens entre migration et problématiques environnementales.

Le congrès de l’ALAP (Asociación Latinoamericana de Población) réunit, tous les deux ans, les meilleurs scientifiques travaillant sur les thèmes en lien avec la démographie, tels que l'environnement, la santé et l'économie. Le prix du meilleur poster présenté lors de cette rencontre a été attribué à Fabrice Demoulin, qui mène, sous la direction du professeur Sabine Henry, des études concernant les apports de la migration internationale à la capacité des populations du pays d’origine à affronter des problématiques environnementales. Ce sont les premiers résultats de ces études, obtenus suite à deux séries d'enquêtes menées dans la Sierra équatorienne, que le chercheur namurois a présentés à Montevideo.

«Nous posons comme hypothèse générale que le migrant joue un rôle très important pour sa famille restée au pays. Les relations entretenues entre ces personnes permettent la rencontre entre différents modes de vie et de pensées pouvant amener des changements intéressants dans la communauté d'origine du migrant, et notamment sur le renforcement des facteurs de résilience écologique, domaine au cœur de nos travaux» explique-t-il.

La capacité d’une société ou d’une communauté à faire face à un choc systémique, et à en tirer une leçon pour mieux se reconstruire ou appréhender d’éventuelles menaces (sa résilience donc) varie… Dans le domaine environnemental, les chocs peuvent être locaux (dégradation de l'environnement conduisant à l'altération des principaux services écologiques dont bénéficient les populations: limitation en eau, chute des rendements agricoles, érosion des sols, perte de la biodiversité,…) ou globaux (pic pétrolier ou limitation de certain métaux tels que le zinc ou le néodyme par exemple).

Les premiers constats de Fabrice Demoulin sont que les ménages avec migrant sont moins dépendants des services écosystémique locaux. Par ailleurs, ils ont davantage conscience des problématiques écologiques régionales et globales, ce qui est plutôt positif pour leur résilience écologique. Cependant, ils deviennent également plus dépendants d'un système «globalisé» par leur consommation moins locale et plus gourmande en énergie non renouvelable. Dépendance qui réduit en partie leur capacité de résilience écologique.