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Autisme, obésité,… le gène Maged1 n’y est peut-être pas étranger

Les chercheurs de l’Unité de Recherche en PHYsiologie Moléculaire (URPHYM) ont découvert que, chez la souris, le gène Maged1 joue un rôle dans les troubles des comportements sociaux et sexuels, ainsi que dans l’obésité.

Les chercheurs ont créé des souris transgéniques en leur retirant le gène Maged1 afin de comprendre le rôle de celui-ci. En les observant, ils ont remarqué que leur comportement était différent de celui des souris normales.

La perte du gène Maged1 entraine chez la souris une réduction des interactions sociales (un repli sur soi que l’on peut rapprocher de l’autisme), et de l’activité sexuelle. De plus, ces souris deviennent obèses en vieillissant.

L’explication par l’ocytocine

Les chercheurs namurois ont trouvé l’explication de ces observations dans le cerveau de l’animal : l’absence de Maged1 empêche la production d’ocytocine, qui est un neurotransmetteur jouant un rôle important dans la régulation des comportements sociaux et sexuels.

« C’est amusant de voir comment, en recherche fondamentale, on peut finalement suivre un chemin tout à fait inattendu » commente le professeur Olivier De Backer (URPHYM et NARILIS), promoteur de cette étude. La famille des gènes Mage a en effet été découverte en 1991, au Ludwig Institute for Cancer Research (Bruxelles), et ces gènes ont été identifiés, à l’époque, comme responsables de l’apparition d’antigènes sur des cellules cancéreuses (utiles pour l’immunothérapie contre le cancer). En mettant au jour le rôle de Maged1 dans la régulation du comportement, les chercheurs namurois ouvrent donc une nouvelle voie pour l’étude de ce gène: celle des neurosciences et de la psychiatrie.

Écho international

La recherche a été menée principalement par Carlos Dombret, doctorant à l’URPHYM, sous la direction du professeur De Backer. Au cours de ses travaux, le jeune chercheur a collaboré avec le Dr Jacques Michaud (Université de Montréal), le Dr Hélène Hardin-Pouzet (Université Pierre et Marie Curie, Paris) et le Dr Olivier Shakman (UCL).

Les résultats de cette recherche viennent d’être publiés dans la revue Human Molecular Genetics (Université d’Oxford), qui bénéficie d’une large reconnaissance dans le monde de la génétique.