Une innovation nanotechnologique de plus pour Namur
Diversifier les possibilités d’applications des nanomatériaux? Des nanotubes par exemple, qui entrent déjà dans la fabrication de produits aux qualités spécifiques (légèreté, meilleure résistance mécanique ou au feu,…), et cela dans des secteurs multiples : de l’automobile à l’aérospatial, en passant par le sport. C’est désormais possible, grâce à un réacteur conçu par les physiciens de l’Université de Namur, en collaboration avec la spin-off Nanocyl et la Société Française du Vide. Baptisé « Placyl », il vient d’être inauguré ce 14 juin.
Le Laboratoire d’Analyse par Réactions Nucléaires (LARN) du Centre Physique de la Matière et du Rayonnement (PMR) est internationalement reconnu pour son expertise en matière de traitement de surfaces et de technologies plasma. C’est grâce à ces compétences qu’il a conçu, dessiné et assemblé un réacteur de traitement de nanopoudres.
Diversifier les applications des nanomatériaux
Ce réacteur inédit permet de traiter en un jour, la surface d’une grande quantité de nanopoudres, afin de leur attribuer de nouvelles propriétés et donc de diversifier leur champ d'application.
Cette innovation est le fruit de quatre années de recherches menées sous la direction du professeur Stéphane Lucas (membre du LARN et directeur de l’Institut NARILIS), avec l’aide de la spin-off namuroise Nanocyl et du professeur Tiberiu Minea (Université de Paris Sud et Société Française du Vide).
Nanocyl se place parmi les leaders mondiaux du secteur des nanomatériaux, à la fois grâce à la haute performance de ses produits (son NC 7000 par exemple est le nanotube de carbone présentant la meilleure conductivité électrique) et par sa politique continue d'innovation, comme en témoigne Placyl. Ce réacteur breveté illustre également une belle réussite de valorisation de la recherche universitaire.