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Expertise namuroise au service de matériaux "verts"

Trois nouveaux projets débutent, grâce au programme Greenomat de la Wallonie, au sein du Laboratoire de physique du solide (Centre de recherche Physique de la matière et du rayonnement) et de l’Unité de chimie des nanomatériaux.

Du CO2 aux médicaments !

Le professeur Bao-Lian Su coordonne le projet FOTOBIOMAT, dont l’objectif est d’exploiter le processus photosynthétique, naturellement présent dans les micro-algues, afin d’obtenir des métabolites aux propriétés thérapeutiques.

Les micro-algues convertissent le CO2 en métabolites. En contrôlant ce processus, grâce à l’encapsulation des micro-algues dans des matrices poreuses de silice, les chimistes parviennent à obtenir des propriétés particulières pour les métabolites, ici des vertus thérapeutiques. La valorisation de ce projet sera réalisée en étroite collaboration avec les parrains industriels: Agrostar, Prayon, Artelis, BioXtract.

Capteurs solaires optimisés, opacité des vitres régulées

Le Groupe de recherche en photonique du vivant du professeur Jean-Pol Vigneron (Laboratoire de physique du solide) contribue aux projets CLEANOPTIC (coordonné par l’UCL) et SMARTSPRAY (coordonné par l’ULg).

CLEANOPTIC a pour objectif de concevoir des surfaces anti-réfléchissantes et superhydrophobes. Pour les capteurs d’énergie solaire, l’anti-réflexion garantit l’absorption d’un maximum de lumière solaire (ensuite utilisée pour créer l’énergie thermique ou électrique) et l’hydrophobie rend les vitres autonettoyantes (en ruisselant, l’eau entraine la poussière), propriété essentielle quand on sait que cinq grammes de poussière par mètre carré suffisent à diminuer le rendement énergétique des panneaux solaires de 40%... 

Le professeur Vigneron apporte sa maitrise de ces deux phénomènes, dont il étudie, depuis plusieurs années, les mécanismes chez de nombreux organismes vivants pour lesquels ces fonctions sont devenues essentielles.  

SMARTSPRAY vise la fabrication à moindre coût de vitres dont l’opacité est réglable électroniquement, pour une meilleure gestion de la lumière du jour et des échanges thermiques. Les chercheurs belges proposent pour cela d’appliquer une couche de matériaux dont l’opacité est réglable à partir de tensions électriques. Les physiciens namurois se chargent de la caractérisation optique de cette couche, afin de définir les meilleures conditions pour le dépôt de celle-ci sur le verre.

Ces deux projets nécessitent de puissantes ressources en calcul, heureusement présentes au sein du Centre iSCF de l’Université.