Nouveau projet européen de taille pour Namur!
L’équipe du professeur Stéphane Vincent (Département de chimie) participe à un consortium européen chargé de développer de nouveaux outils nanométriques pour le diagnostic et la thérapie de maladies infectieuses et de certains types de cancers.
Un consortium européen (Suède, France, Hongrie, Italie, Roumanie,
Espagne et Belgique) et pluridisciplinaire s’attèle au projet «Dynano». L’objectif de cette recherche à laquelle les chimistes namurois
contribuent est de concevoir et développer des nanoplateformes pour des
applications médicales et bioanalytiques dans le domaine des «glycosciences».
Les molécules de sucre sont impliquées dans de
nombreux mécanismes biologiques. Les «glycosciences» se proposent donc
de comprendre leurs fonctions et leurs structures et de les utiliser
pour différentes applications dans les domaines biologique et médical.
Le projet «Dynano» veut exploiter certains sucres, greffés sur des
structures biocompatibles et de taille nanométrique, pour obtenir de
nouveaux outils qui pourront être utilisés pour le diagnostic ou la
thérapie de maladies infectieuses et de certains types de cancers.
Expertise namuroise
Le département de chimie namurois apporte son expertise en matière de
synthèse de molécules. Le travail du jeune chercheur recruté à Namur
pour trois ans dans le cadre du consortium «Dynano» est donc de
synthétiser des sucres artificiels, appelés également glycoconjugués,
greffables sur les nanoplateformes.
Cette recherche est menée
grâce au programme de la Commission européenne Initial Training Network
(ITN). Ce financement est obtenu après une sélection drastique. Il encourage les sciences dans
tous les secteurs, mais privilégie les projets à caractère
interdisciplinaire, tel que «Dynano», qui fait intervenir des
chimistes, des biologistes, des physiciens et des médecins, et implique
trois partenaires industriels : le groupe Solvay, Attana (start-up
suédoise) et GVS SPA (start-up italienne).
Le programme ITN a
également pour objectif de favoriser les carrières de chercheurs en
Europe, notamment en encourageant la mobilité. Le chercheur namurois
réalisera ainsi des stages dans les laboratoires partenaires, tandis que
l’équipe du professeur Stéphane Vincent accueillera des membres
d’autres laboratoires du consortium, afin de les former aux technologies
de synthèse et de purification de glycoconjugués.