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Défense de thèse de doctorat en sciences vétérinaires

L’échinococcose kystique au Moyen Atlas au Maroc: évaluation du traitement anthelminthique des chiens et de la vaccination des moutons

Catégorie : défense de thèse
Date : 29/01/2021 15:00 - 29/01/2021 18:00
Orateur(s) : Fatima Ezzahra AMARIR
Organisateur(s) : Nathalie KIRSCHVINK

Jury

  • Claire DIEDERICH (UNamur), présidente
  • Nathalie KIRSCHVINK (UNamur), promotrice et secrétaire
  • Malika KACHANI (Western University of Health Sciences)
  • Abderrahim SADAK (Université Mohammed V, Rabat)
  • Abdelkebir RHALEM (Institut Agronomique vétérinaire, Rabat)
  • Pierre DORNY (Institut de Médecine tropicale d'Anvers)
  • Tanguy MARCOTTY (UNamur)
  • Sarah GABRIËL (UGent)
  • Eric MURAILLE (ULB)

Résumé

L'échinococcose kystique (EC) est l'une des principales zoonoses responsables de la morbidité et de la mortalité humaines dans le monde. L’objectif de ce travail était d’évaluer deux stratégies de lutte dans une région endémique au Maroc, le Moyen Atlas. La première approche était basée sur le traitement des chiens au Praziquantel contre le stade adulte d’E. granulosus. La deuxième approche était basée sur la vaccination (vaccin EG95) contre le stade larvaire du parasite chez les moutons.

L'évaluation de l'effet de la chimioprévention sur l'incidence de l'infestation a été suivie chez une population des chiens à propriétaires et errants (N = 255) au moyen d’analyses coproscopiques. Les résultats montraient une forte prévalence d'infestation par la souche G1 d’Echinococcus granulosus allant de 23,5% à 38,8% et de 51,3% à 68,5% respectivement chez les chiens à propriétaires et les chiens errants. A l’aide d’un modèle de régression logistique l'incidence estimée de l’infestation a montré que les chiens errants présentaient un risque d'infection significativement plus élevé par rapport aux chiens à propriétaires.

Afin de pouvoir évaluer l’efficacité de la vaccination chez le mouton in vivo, l’examen par échographie a été validé dans les conditions épidémiologiques propres au Moyen Atlas, permettant un dépistage des kystes hépatiques sur le terrain. Cette technique a montré une sensibilité de 98% et une spécificité de 100% ce qui a permis de détecter, quantifier et qualifier ces kystes chez les animaux vaccinés et les témoins.

L’effet protecteur du vaccin EG 95 a été étudié dans quatre zones chez 402 agnelles recrutées pour la vaccination et 395 agnelles comme témoins. Elles ont été suivies pendant quatre années consécutives, combinée avec un traitement des chiens à propriétaire tous les 4 mois dans une zone d’étude. À l'âge de quatre ans, le risque relatif d’infestation des moutons vaccinés par des kystes hydatiques viables par rapport aux témoins était seulement de 3 % (9% des moutons vaccinés étaient positifs alors que 73% des témoins étaient infectés ; p=0,002). L’impact de la combinaison de la vaccination des moutons avec la chimioprévention des chiens n’a pas été suffisant pour démontrer une réduction de l’infestation des moutons par E. granulosus. Les résultats de cette étude suggèrent que la vaccination des moutons par le EG95 a le potentiel de réduire le niveau de l’infestation.

Mots clés : Echinococcus granulosus, vaccin recombinant EG95, échinococcose kystique, mouton, chien, incidence, praziquantel, Maroc.

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